Expressions cauchoises

Expressions caichoises

 

Ageter un cat dans eune pouque : Acheter quelque chose sans avoir vu.

Alle a eune croupe couomme un joua d’limon : Se dit d’une femme qui a de grosses fesses comme le cheval le plus puissant qui est dans les brancards.

Aller vei si i pleut : allez dehors pour uriner.

Arriver à la rente : Arriver à l’âge de la retraite.

Arrouser la dalle : Offrir à boire généreusement.

Avei eul sifflet coupè : Ne plus savoir quoi dire.

Avei l’fu dans l’sanque : Etre très exciter sexuellement.

Avei la pa’ole à s’n’a main : Avoir la parole facile.

Avei les côtes en long : Se dit d’un paresseux qui ne veut pas se plier pour travailler.

Avei un p’tit bricolier : Avoir qu’une très petite ferme.

Beire du p’tit lait : Savourer un compliment que l’on a reçu.

Bouffer du cu’è : Tenir des propos anticléricaux.

Cadeau d’noches (son) : l’époux, l’épouse.

Café à la vierge : café non accompagné d’eau-de-vie.

Café d’bonne sœu : idem.

Café bié cossolè : café copieusement accompagné.

Café biè couèffè : idem.

Ceuses qui sont là-haut : les saints qui sont au paradis.

Couper d’lait : tarir une vache en arrêtant de la traire progressivement.

Cu’ieû comme eune catte pleine : excessivement curieux.

Déblouguer sa sous-ventrié : déboucler sa ceinture.

Déferrè des quate pattes pis du grouin : très déçu.

Du senti-bon : du parfum, de l’eau de Cologne.

En veux-tu, en v’là : il y en a vraiment beaucoup.

Est pin du fi eud lin : elle n’est pas vertueuse.

Est pin un temps à coucher au tierre : il fait froid ou/et il pleut.

Est un caleû à l’annèye : c’est un fainéant invétéré.

Ete chargè à cul : être ivre à en tomber à la renverse.

Ete rancumeû : avoir de la rancune.

Eul vent est sû : le vent est froid, il pique.

Fainiant couomme eune culeuve : vraiment très fainéant.

Faut pin grand cui pou li fée une ventrette : (il ne faut pas beaucoup de cuir pour lui faire une ceinture) elle a la taille fine.

Fé eul biaô-biaô : flatter.

Fé la joe : bouder.

Fé la bougie : idem

Fermer se paraplie : mourir.

Garder un quien d’sa quienne : tenir rancune.

Habillè du dimanche : vêtu de beaux habits (du dimanche).

Il a pin co vu sa mé en dimanche : se dit d’un animal très jeune.

I fé seument pin la tornèye d’un fétu : il ne fait absolument rien.

I pleut couomme vaque qui pisse : il pleut à torrents.

I pleut à siaôs : idem

I va fé pouquette : le curé va récolter une bonne quête.

I va fé sen mouès d’oût : idem.

Juquer couomme les poules (se) : se coucher tôt.

Lâcher l’iaô : uriner.

Lâcher l’bouton : déboutonner le pantalon pour faire le gros besoin.

Les quiens ont mâquè la boe : la boue est durcie par le gel.

La boe d’blé : se dit des excréments car avec le blé se fait la farine dont on fait le pain qui après avoir été mangé devient… On dit aussi bran, castafouène, bernèque, pufène…

La malle à quate nuuds : le baluchon contenu dans un morceau de toile dont les coins sont noués ensemble.

Merchand eud morte-à-rats : démarcheur peu apprécié.

Montrer oyou qu’eul machon a pin mis eud briques : inviter très fermement quelqu’un à partir.

Plache-tei bié pétit, tu vas vei passer la procession, eud t’à l’heu y éra foule : propos adressés à un verre pour dire que bien d’autres vont suivre.

Portefeuille en piaô d’hérichon (il a un) : se dit de quelqu’un de très avare.

Prendre eune puche au cul : arnaquer.

Quand t’éras herché tout c’que j’ai labouré : quand tu auras fait seulement une petite partie de ce que j’ai fait, tu pourras causer.

R’mesurer sen dînner : vomir.

Rouler dans la fareine (se faire) : se faire arnaquer.

R’passer les deigts dans l’nez : être réélu avec une large majorité.

S’montrer à pogne : faire preuve d’autorité.

Souffler sa bougie : mourir.

Si tu veux du bran d’vilain, croches-y un panier au drié : il est très avare.

Tâter les poux : déformation de tâter le pouls.

Ti’er les vaques : traire les vaches.

Ti’er du cô : allonger le cou pour déglutir.

Y a pas l’fu à la ma : il n’y a pas d’extrême urgence.

Y en a autant couomme autant : il y en a vraiment beaucoup, énormément.

 

Il y en a encore bien d’autres expressions qui ne me sont pas encore revenus à l’esprit. Par contre dans mon livre "Michel Lecouteux conte et raconte en cauchois" aux Editions Le Pucheux, il y a 14 pages de lexique de mots et expressions utilisés dans mes histoires dont une moitié a été vécu par ma famille et moi-même ou des personnes que j’ai bien connues.

 

Michel Lecouteux, U.R.C. Ancretièreville St-Victor

Commentaires

  • PATRICE HODIERNE

    1 PATRICE HODIERNE Le 05/02/2021

    boujou,

    Lorsque nous habitions encore à Fécamp un ancien collègue nous racontait souvent le début d'un histoire ou d'un poème dont je n'ai jamais entendu la suite et fin.
    Alors ça commençait comme ceci :
    "C'était la nuit du grand orage,
    la cabane était ba sul quien,
    les vacs étaient à couvé de pommiers......"

    Pouvez vous me dire s'il tirait ce texte d'un ancien récit cauchois ou ce n'était qu'une création personnelle?

    Ce collègue est décédé depuis.

    Dans l'attente de vous lire,
    Cordialement.
    Patrice HODIERNE
    14500 VIRE
    mimidebarentin

    mimidebarentin Le 12/02/2021

    Vous avez déjà posé la question, j'ai demandé à l'atelier, à nos cauchois anciens, personne ne connaissait ce poême. J'ai aussi cherché dans mes livres cauchois, riien. C'était peut-être une création de votre collègue, il faudrait que vous ré-écriviez la suite.... Amicalement, Mimi eud Barentin

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